Le retrait des 4700 postes aux concours de l’éducation nationnale soulève des questions sur l’avenir de l’éducation en France
Ces changements radicaux dans la politique de recrutement du personnel enseignat perturbe fortement le système éducatif Francais.
Le 16 décembre 2002, Luc Ferry annonçait 18 000 postes aux concours du second degré pour l’année 2003 et se vantait de la priorité que consiste aux yeux de ce gouvernement l’éducation nationale
. De plus, il soulignait un réel problème de viviers qui nécessite un travail approfondi d’analyse. Les inscrits aux concours dans les I.U.F.M. ont diminués de 29% pour le second degré entre 1996 et 2001
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Cependant?
Le 23 janvier 2004, un communiqué de presse du ministère annonce, à la veille des concours, la suppression de 4 000 postes d’enseignants dans le secondaire (12 500 postes aux concours), à laquelle s’ajoute la suppression de 10 000 postes de personnels d’éducation
Ces suppressions des postes touchent l’ensemble de l’éducation (élèves, professeurs, étudiants).
Suite à la réforme de M. Luc Ferry quant à la suppression massive de postes aux concours de l’enseignement, et aux conséquences que cela entraîne, il est pour nous, Collectif des Etudiants de Nantes, impossible de rester sans réaction?
La politique actuelle du gouvernement par le biais du Ministère de la Jeunesse, de l’Education Nationale et de la Recherche conduit à une baisse importante du nombre d’enseignants dans le second degré. Cette politique restrictive a pour but (inavoué? voire inavouable) de déboucher à plus ou moins court terme sur la disparition ou l’optionalité de certaines disciplines telles que l’EPS ou la musique par exemple qui font la richesse et la diversité de notre système éducatif.
De plus cette baisse expliquée mais incohérente par rapport au ratio : « nombre de départs en retraite/nombre d’élèves » dans les dix prochaines années, n’est qu’une étape puisque de nouvelles restrictions budgétaires de l’ordre de 7 milliards d’euros sont à prévoir pour l’année 2005.
L’avenir de l’enseignement français semble donc être influencé et dépendant des priorités budgétaires (défense, intérieur) ainsi que de la santé faiblarde des caisses de l’Etat.
Mais nous, étudiants et futurs enseignants, refusons le sombre tableau qui se dessine pour les futurs pensionnaires du second degré. En effet, les conditions d’enseignement seront déplorables puisque le principal souci actuel des enseignants’ c’est à dire le sureffectif ne sera pas résolu mais plutôt aggravé. Les classes à petits effectifs ne seront donc plus du tout à l’ordre du jour, et quand on sait que c’est l’une des manières de lutter contre l’échec scolaire, on peut justement se poser le problème sur l’étendue future de ce problème.
D’autant plus que pour pallier le manque de professeurs, l’Education Nationale va certainement utiliser comme roue de secours un certain nombre de vacataires, qui sans démériter ne peuvent offrir un enseignement de même qualité?
Pour résumer, nous, avec le soutien d’un maximum de personnes concernées, refusons un avenir sombre pour les élèves, pour les professeurs, pour les étudiants (moins de postes à pourvoir) ainsi que pour le système éducatif français./p>
A la rentrée 2005, il y aura un déficit de 6000 enseignants en France?
L’avenir commence demain. Pour faire bouger les choses, battons-nous dès aujourd’hui?